05. octobre 2024 · Commentaires fermés sur Bulletin de sécurité n° 42 · Catégories: Bulletins périodiques de sécurité

LE BON USAGE MOTEUR DU « TOUT REDUIT  » 

         Avant les temps froids : matins d’automne et jours d’hiver ……

     Nos moteurs Américains sont fragiles aux chocs thermiques . Ceci de conception et de réalisation

     Les indispensables exercices de pannes au dessus de la piste ou en campagne , en formation , en contrôle , et en entrainement nécessitent des réductions totales moteur de plusieurs minutes . Et donc peuvent produire des chocs thermiques subis par le moteur suivant les conditions du moment par un refroidissement trop rapide.

      Les conditions à éviter si possible sont donc principalement les temps froids et les trop grandes hauteurs de descente . ( on peut ajouter aussi que le respect , en finale , du plan standard évite aussi l’usage du  tout réduit )

     Lorsque ces exercices doivent être exécutés, la condition à respecter est de réaliser un pré refroidissement de plusieurs minutes avant la réduction totale du régime moteur . C’est  « la  transition thermique apprise lors de notre formation . Toujours d’actualité .

      Pourquoi cette fragilité aux chocs thermiques ?

      Les cylindres de ces moteurs sont l’assemblage vissé indémontable d’une culasse en fonderie d’aluminium et d’un cylindre aileté en acier usiné . La culasse est donc une sorte de gros écrou vissé en butée sur le cylindre . Au point de butée du vissage de cet assemblage les efforts mécaniques dûs aux dilatations thermiques différentielles de ces métaux sont considérables  . Et les allongements  alternés des sections critiques de ces pièces provoquent des  fatigues  cumulatives , qui sont parfois irréversibles . Ceci bien entendu lorsque les effets de la dilatation différentielle de ces pièces a été mal contrôlés .

      La rupture peut se faire a la base de la culasse . La réalisation de ces fonderies a été parfois inégale ( sous traitance ? )    . Comme pour tous les phénomènes de fatigue la date de l’éventuelle rupture n’est pas connue et le pilote qui la subirait a peut être toujours respecté la bonne procédure .

         NOTA :  En effet : il faut savoir que les alliages d’aluminium se dilatent deux fois plus que ceux de l’acier , mais surtout cinq fois plus vite , d’où la nécessité de temporiser .

     J’espère ne pas vous avoir ennuyé .

                                       Gilbert  Septembre 2024

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